Cela démarre comme le Petit Chaperon Rouge : Akiko court derrière son père, il a oublié le gâteau qu’il doit apporter à Grand-mère au coeur de la forêt enfouie dans un silence enneigé. Puis cela continue comme un rêve éveillé : croyant suivre son père, Akiko entre dans une maison où les animaux de la forêt tiennent une étrange réunion autour d’un immense goûter. Ils accueillent aussitôt Akiko à leur table. Et comme en route elle a fait tomber son gâteau, qui a piètre figure, chacun donne une part du sien : cela fera un dessert extraordinaire pour sa grand-mère, qu’ils vont porter tous ensemble en un joyeux cortège.
La gentillesse qui imprègne toutes les pages fait le charme de cet album où l’on retrouve la tradition des histoires animalières anthropomorphiques dans lesquelles excellaient les créateurs japonais pour enfants des années 80. Le traitement de l’image est essentiellement en noir et blanc : le fusain employé sur un papier en relief ajoute à l’intemporalité de l’histoire. Sur ce noir et blanc ressortent quelques touches de couleur, rouge bien sûr pour l’habillement d’Akiko, jaune pour sa chevelure blonde : l’allusion au conte de Perrault est évidente. Une histoire à lire tranquillement au coin du feu.