Entre deux façons de traiter des exercices de mathématiques, Kropst, élève de classe préparatoire à Louis-Le-Grand, ne sait quelle est la plus payante. Cette hésitation lui vaut une note désastreuse qui, comptabilisée dans sa moyenne, compromet son passage dans de bonnes conditions en deuxième année et, au-delà, ses chances pour Polytechnique ou l’École Normale. Il invoque une excuse mensongère pour préserver son classement. En fréquentant des filles de prépas littéraires, ce matheux doué et curieux apprend que l’intuition comme mode de connaissance peut transcender la démarche rationnelle. Il y a recours et améliore ses performances. Ambitieux et décomplexé, il comprend aussi que l’ascenseur social lui sera un jour utile…
Alors Kropst, Rastignac ou Julien Sorel ? Cette radiographie d’un cortex d’ado programmé pour les concours des Grandes Écoles décrit bien la vie de bachotage intensif des “taupins” et la compétition sauvage à laquelle se livrent nos jeunes élites à la française. En dépit de quelques pages originales sur la beauté mathématique, un florilège d’argot générationnel et quelques blagues lycéennes inédites, ce premier roman d’un auteur, visiblement passé par là, s’enlise dans un mélange d’excitation potache et d’étalage de culture sympathique mais maladroit.