L’énorme et la mini, ou le maniaque et l’empêcheuse de dormir en rond ! Joli couple que voilà mais pas de tout repos. La malicieuse s’est incrustée au logis du ronchon, espérant une bonne nuit : c’était compter sans l’ouïe hyper sensible de l’hôte malgré lui, engoncé dans ses manies routinières de vieux garçon casanier. Il va falloir beaucoup de diplomatie.
Déjà la deuxième histoire de L’ours et l’enquiquineuse ! L’illustration à l’aquarelle évoquant Beatrix Potter est un régal de délicatesse et d’humour et joue avec bonheur sur le contraste des tailles et des caractères bien campés. L’un agace, l’autre fait rire, les deux font la paire. Ils ne sont pas sans rappeler Ernest et Célestine de Gabrielle Vincent, mais ils ont leurs propres personnalités et connaîtront sans doute encore d’autres aventures – titre de série oblige. Mis en valeur par des polices contrastées, le texte bref se prête bien à la lecture à haute voix. Quoi de plus rassurant, quand on a trois ans, de savoir que même les gros ours ont besoin d’une petite histoire pour trouver un sommeil réparateur.