Chapitres, livres, ou histoires, romans se succĂšdent, longs, courts, narratifs, rĂ©flexifs ou simplement incohĂ©rents, chacun avec son style, chĂątiĂ©, parlĂ©, vieux français⊠Des phrases inachevĂ©es, des parenthĂšses interrompues, des rĂ©pĂ©titions, des jeux de mots ou de lettres, des initiales mystĂ©rieuses, en tout, paraĂźt-il, « quatre cent vingt-huit procĂ©dĂ©s, relevĂ©s par moi Ă ce jour, pour atteindre le centre obscur », comptabilise lâauteur satisfait…
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Obscur, certes, et obscurci Ă lâexcĂšs, mĂȘme si « toute chose sacrĂ©e sâenveloppe de mystĂšre ». Ă peine retenu par quelque prouesse littĂ©raire ou quelque court rĂ©cit bien troussĂ© comme lâĂ©tait Hors la loi (NB mai 2010), le lecteur sâennuie ferme, peu motivĂ© par les interrogations ouvertes ou cachĂ©es sur lâĂȘtre et la rĂ©alitĂ©, sur le signe, le signifiant et le signifiĂ©. Il pourrait se distraire en recherchant les citations des quatre-vingt-un auteurs listĂ©s in fine, dâAdorno Ă Wilde. Mais il nâest pas sĂ»r de reconnaĂźtre la plume de saint Bonaventure ou celle du tromboniste slovĂšne Globokar, surtout que lâauteur le prĂ©vient : les citations sont parfois modifiĂ©es. Ă rĂ©server peut-ĂȘtre aux champions de mots croisĂ©s ?