Nicholaï Hel est emprisonné par les Américains à Tokyo pour avoir tué son père adoptif, général japonais, accusé de crimes de guerre. En 1951, les Américains lui offrent la liberté en contrepartie de l’assassinat du commissaire soviétique en poste à Pékin. Vingt-six ans, maître dans « l’art du tuer à mains nues », Hel accepte cette mission suicide. Devenu Michel Guibert, marchand d’armes, il entame un parcours jalonné de meurtres dans un monde de duplicité, de cynisme et de sadisme. Il se retrouve finalement à Saigon aux prises avec la mafia corse, le vietminh, l’empereur Bao Daï et les légionnaires français.
Don Winslow s’est inspiré de Shibumi, best seller, en 1979, de Trevanian, romancier américain aujourd’hui disparu, et a situé son récit à une époque antérieure à celle choisie par ce dernier. Certes, on se perd un peu dans la motivation des acteurs et leurs éventuelles volte-face, mais le récit est musclé, précisément documenté, s’accélérant en chapitres brefs, ne laissant pas de répit au lecteur qui, à certains moments, est littéralement “lessivé”.