Après deux ans de classe préparatoire, Romain intègre Navale en 1965. Il a vingt ans, il est amoureux, sportif et fanatique de mer. La vie d’un élève à l’école navale est bien remplie, entre la formation militaire, les activités maritimes, les études d’ingénieur, le sport, les bizutages, les camarades, Brest. Un accident dramatique interrompt cette existence riche et bien réglée, transforme notre héros et lui permet de devenir adulte.
L’auteur aurait, lui aussi, intégré Navale en 1965 et, certes, la description de l’école fourmille de détails qui en rendent le tableau extrêmement vivant et coloré. Toutefois la première partie, purement épistolaire, est écrite dans un style terriblement conventionnel et frisant le ridicule. La partie narrative, après l’accident, est plus vivante ; malheureusement, elle est encombrée de réflexions philosophiques, bien théologiques et grandiloquentes. Traverser la Penfeld, la rivière de Brest, équivaut à traverser le miroir, ce qui est intéressant, mais fallait-il le faire d’une manière si alambiquée ?