Baby’s in Black

En ce mois d’octobre 1960, Astrid, photographe de mode, séparée de Klaus voit celui-ci débouler chez elle : il veut absolument lui faire découvrir le nouveau groupe qu’il vient d’écouter et qui l’a complètement retourné. Aller à San Pauli, quartier vraiment mal famé ne lui plait pas mais elle finit par céder. Ce groupe de rock inconnu composé de cinq musiciens se fait appeler « les Beatles ». Revenus de nombreuses fois, Astrid et Klaus font leur connaissance. Astrid a le coup de foudre pour le bassiste à lunettes noires. Il s’agit de Stuart Sutcliffe qui s’était joint au groupe presque par hasard. L’aventure du groupe démarre : graphiste, Klaus dessinera des pochettes de disques et Astrid Kirchherr fera d’eux de superbes photos.

Cette BD, traduite de l’allemand, met en scène en même temps l’histoire d’amour tragique entre Astrid et Stuart et les débuts des Beatles. Histoire vraie qui raconte le début de la légende de ce groupe mythique. Arne Bellstorf bâtit un scénario intéressant mêlant les faits – le renvoi en Angleterre des autres musiciens, les difficultés de logement – et l’émotion, devant les aléas et la maladie de Stuart. Un récit réussi malgré un graphisme, en noir et blanc comme les photographies d’Astrid Kirchherr, qui manque d’expression pour les visages et reste un peu statique.