D’un abécédaire classique, cet album a le format, les grandes pages consacrées à une lettre chacune, et la multitude de scènes prises dans le quotidien, destinées à aider les plus petits à s’approprier le monde qui les entoure à travers l’acquisition d’un vocabulaire adapté.
Mais à y regarder de plus près, ce qui est nécessaire au regard de la taille des personnages disséminés dans les pages, cet abécédaire relève moins de la simple description que de l’imagination débordante de l’illustrateur. Prenant le parti de l’anthropomorphisme radical, il peint des animaux dans toutes les attitudes commandées par les mots, choisis dans une joyeuse incohérence. Plus difficile semble le repérage d’objets parfois minuscules placés dans un dessin pas si évident à décrypter visuellement pour les plus jeunes. Les images enjouées inventent un monde exubérant où beaucoup de choses trouvent bien leur place, même si certaines juxtapositions sont incongrues.
Plus qu’une invitation à la découverte de l’environnement au quotidien, un abécédaire qui titille l’imagination.