Mina est dans un musĂ©e. Dans l’immense tableau devant lequel elle est campĂ©e, une porte s’ouvre. Nina entre… ou sort : de l’autre cĂŽtĂ©, une grande Ă©chelle rouge trace une route qui la conduit dans la gueule d’un lion noir ! De quoi avoir peur ?Pour illustrer une page du fonctionnement de l’imagination, le rĂ©cit pouvait se suffire, texte et images Ă©tant suffisamment explicites. La fillette curieuse entre littĂ©ralement dans l’oeuvre qui la fascine par sa taille et par les Ă©lĂ©ments insolites de sa composition : la porte, Ă peine visible dans le fouillis vĂ©gĂ©tal de la toile, le lion, intrigante boule de poils noirs dans la partie gauche du tableau. Une amorce d’aventure Ă©videmment qu’il suffit de poursuivre pour se faire peur… en toute sĂ©curitĂ© ! Le travail de l’illustratrice est efficace : la bĂȘte imaginĂ©e, en pleine page, reflĂšte dans sa dĂ©mesure le dĂ©calage avec le rĂ©el. Le dĂ©cor, fourmillant de dĂ©tails, compose un paysage onirique Ă©clairant le travail de l’imagination de l’enfant qui s’approprie avec sa sensibilitĂ© le contenu de l’oeuvre d’art. La derniĂšre page, explicative, est redondante. Docu ou fiction ?Â
Le lion noir
LEE Jisun