Sur Aquablue, Mi-Nuée est lasse des incessants départs de Nao vers la Terre, sa contrée d’origine. Mais le voici de retour avec une grande question. Sa dernière exploration dans les tréfonds du continent Antarctique a mis au jour un très ancien vaisseau provenant de l’exoplanète paradisiaque où hommes et femmes à la peau azurée vivent dénudés et en paix. L’analyse de l’épave laisse penser que ses éléments étaient peut être à l’origine de toute vie terrestre. À leur dernier passage, les Terriens ne s’étaient pas très bien comportés. Pourtant serait-il possible d’organiser une expédition scientifique pour confirmer ces hypothèses de Maurice Dupré ?
Fluide et charpenté, le scénario se déroule sans heurts dans un monde de sage anticipation où les changements d’époque sont clairement signalés par des inter titres. Un dessin de bonne facture détaille des personnages aventureux ou parfois rieurs. Une mise en page dynamique accompagne l’action et lui offre quelques beaux décors technologiques de conurbations et de stations spatiales. Jouant sur une large palette de tonalités bleues, la mise en teinte introduit des contrastes de rouges et jaunes pour appeler l’attention sur les éléments saillants. Les bons sentiments dominent dans ce tome 12, premier volet d’un diptyque indépendant dont la fin annoncée sera peut-être moins lisse.