Vladimir Ilitch Oulianov a une jeunesse studieuse et révoltée. Lors de ses exils successifs, il ne cesse de s’instruire, passe ses journées en bibliothèque, écrit des milliers de pages, articles, manifestes. Sa parole, incisive, énergique, marque les congrès. En théoricien, il se heurte à l’inertie russe, au délabrement de toutes les structures, mais pense que la révolution aggrave d’abord l’état du pays avant de le transformer.
Cette biographie de Lénine, la seconde par le même auteur, s’attache à la préparation de la révolution russe et à son déroulement. Jean-Jacques Marie récuse l’image d’un Lénine sanguinaire, met l’accent sur son impuissance devant la famine, la lourdeur et l’impéritie bureaucratiques, s’attachant à détruire au passage quelques légendes noires. Dans cet ouvrage ardu et confus, aux trop nombreuses citations parfois tronquées, ce spécialiste de l’Union soviétique et du communisme(Staline, NB août-septembre 2001), fervent admirateur de son héros, voit ses idées comme une alternative au triomphe du capitalisme.