La victime, trouvée égorgée dans son jardin, est une actrice. Sa fille de quatorze ans a disparu ; il n’y a pas de traces d’effraction ! L’inspecteur Foster le sait, chaque heure qui passe minimise les chances de retrouver la jeune fille en vie. Face à des faits bruts et sans famille vers qui enquêter, il doit faire preuve d’imagination. L’ADN d’un cheveu va lui faire remonter les époques jusqu’en 1891, guidé par un généalogiste de talent dont les découvertes les conduisent aux portes de l’Église mormone.
Dan Waddell qui excelle à faire s’infiltrer le passé dans le présent, met en scène une filiation, établit une hiérarchie dans l’oeuvre de destruction d’un prédateur endoctriné. On retrouve avec plaisir l’inspecteur Foster tout juste remis de sa « rencontre » avec Karl Hogg (Code 1879, NB décembre 2010) et en proie à une sensation d’impuissance qui le mine. La terre mormone est aride et l’auteur livre des explications claires sur le mode de fonctionnement de son Église qui sous-tendent aisément le récit. Aussi roman noir sur la manipulation, ce policier réussit à tenir son lecteur jusqu’à la dernière page.