La mondialisation et la dislocation du bloc communiste nâont pas gommĂ© la disparitĂ© des types de dĂ©veloppement, insĂ©parables dâun contexte historique, gĂ©ographique et politique : « libĂ©ral-financier » (pays anglo-saxons), les marchĂ©s sont censĂ©s sâautorĂ©guler ; « commercial-industriel », lâĂtat encadre les industries exportatrices, soutenu par un consensus social favorable Ă la compĂ©titivitĂ© (Japon, Chine, Allemagne) ; « rentier » (Russie) ; « autocentrĂ© » (Inde et BrĂ©sil), dĂ©mocraties peuplĂ©es. La France, hĂ©sitante, a depuis les annĂ©es 1980 dĂ©rĂ©glementĂ© et privilĂ©giĂ© la rentabilitĂ© Ă court terme, entraĂźnant la fragilitĂ© des banques, la dĂ©localisation des entreprises et le dĂ©sĂ©quilibre de la balance commerciale. LâĂtat français doit rĂ©viser des choix cruciaux pour lâavenir de lâindustrie, principale source dâinnovation. Dans cet ouvrage accessible, lâancien patron de Saint-Gobain, Jean Louis Beffa, dĂ©nonce la tyrannie des actionnaires quâil a concrĂštement vĂ©cue et la dĂ©rive de la dette publique. Face aux crises des finances et de lâeuro, et Ă la concurrence Ă©trangĂšre, en particulier chinoise, il prĂ©conise de prendre, en coopĂ©ration avec lâAllemagne, des mesures rĂ©glementaires pour imposer des sacrifices et adapter lâĂ©conomie française Ă lâinĂ©vitable « nouvel ordre Ă©conomique mondial », tout en prĂ©servant notre prĂ©cieux art de vivre. Une rĂ©flexion intĂ©ressante.
La France doit choisir
BEFFA Jean-Louis