« FOG » se proclame profondément chrétien, sans croire au « Dieu créateur », mais acceptant le « Dieu Univers ». Il explicite cette synthèse conclusive par l’héritage reçu de sa mère, professeur de philosophie, compréhensive mais ferme dans ses convictions religieuses, avec laquelle il prolonge un dialogue que sa mort en 1989 n’a pas interrompu. Il se réfère à de nombreux penseurs : saint Paul, Simone Weil, saint Augustin, Descartes, qu’il exècre, Kant, qu’il admire, Nietzsche, Schopenhauer et Derrida, auxquels il ajoute Kerouac, Giordano Bruno, François d’Assise, Thérèse de Lisieux, Claudel, André Frossard… ! Il développe, parallèlement, une vigoureuse défense des animaux, et évoque les livres qui ont compté pour lui. Dans ce cheminement très personnel, apparaît aussi la complexité d’un croyant ne pouvant se déprendre d’un panthéisme découvert chez Spinoza. Certes éclectique, l’ouvrage sautille d’un sujet à l’autre, tantôt léger et humoristique, tantôt lourd d’un maillage de références.
Dieu, ma mère et moi
GIESBERT Franz-Olivier