Le baiser de Glasgow

Glasgow, années cinquante. Lennox est un détective privé « honnête », apprécié pour ses accointances avec le milieu. Il est engagé par plusieurs personnes à la fois : un des trois « Rois » du dit milieu mêlé à l’assassinat d’un bookmaker de renom, une jeune et ravissante chanteuse à la mode qui recherche son frère disparu, un agent du FBI fraîchement débarqué des États-Unis qui voudrait arrêter un mystérieux trafiquant de drogue, sans parler des à-côtés… Il prend et donne des coups en veux-tu en voilà, et cherche à résoudre ce noeud d’affaires embrouillées en promenant son spleen dans la ville. Craig Russel, ancien policier, est surtout connu pour ses précédents romans qui ont pour cadre Hambourg (Immortel, NB mai 2008). Celui-ci met en scène Lennox pour la seconde fois. L’atmosphère « noire de suie » de Glasgow est bien rendue, avec beaucoup d’ironie. On se croit dans un film avec Humphrey Bogart et Lauren Bacall, y compris le style et l’humour, mais la mayonnaise ne prend pas vraiment, l’intrigue est longue et embrouillée, un peu invraisemblable. Un livre néanmoins distrayant et sympathique pour qui aime cette époque et l’Écosse.