Les ouvriers des trois-huit, les gueules noires et bien d’autres, c’était le peuple d’hier, aujourd’hui disparu sous les coups de boutoir de l’économie de marché : grignotage des droits acquis, baisse du pouvoir d’achat, augmentation du chômage. Aujourd’hui le « précariat » se compose de tous les travailleurs pauvres (CDD, temps partiels imposés…) souvent corvéables à merci : immigrés sans papiers dans le bâtiment, caissières de supermarché, jeunes employés de fast-food. La gauche socialiste est plus que jamais embourgeoisée… Pour que le peuple méprisé, prétendument assisté, retrouve sa dignité et ses droits et ne cède pas aux sirènes du FN, il faut une révolution citoyenne qui parte vraiment d’une volonté populaire et rompe radicalement avec le néolibéralisme. Soutien de Jean-Luc Mélenchon dans l’actuelle campagne présidentielle, Clémentine Autain, apparentée naguère au Parti Communiste, signe un très court manifeste, oeuvre de circonstance qui a cependant le mérite d’être claire, sans langue de bois, plus soucieuse de faits concrets que de théorie dépassée.
La classe ouvrière disparaît, le peuple augmente
AUTAIN Clémentine