Les diffĂ©rentes Ă©preuves que Galsan a traversĂ©es lâont rendu plus serein face Ă lâadversitĂ©. RenvoyĂ© de son poste de professeur de littĂ©rature allemande Ă Leipzig, il devient journaliste puis monte une agence de voyages. Pour ne pas succomber Ă lâattrait de lâargent, il rejoint dans les hautes steppes de Mongolie son peuple qui lâaccueille avec enthousiasme comme chef spirituel des « Touvas ». A lâoccasion dâune fĂȘte religieuse, les hommes et les femmes sâaffrontent sur les traditions. Galsan, par sa sagesse, fait Ă©voluer les mentalitĂ©s venues dâun autre Ăąge. Dans ces steppes infinies oĂč le cheval permet de mesurer lâespace et le temps, la vie nâa pas la mĂȘme saveur que dans le monde « civilisĂ© ». Galsan Tschinag, originaire dâune famille de chamanes, exprime avec des mots simples son attachement aux valeurs traditionnelles de la vie nomade et son rejet des rĂ©gimes politiques rĂ©cents. Ă de nombreuses reprises (Lâenfant Ă©lu, NB mars 2008) il a fait partager son amour pour cette rĂ©gion isolĂ©e dans laquelle lâhomme, lâanimal et la nature ne font quâun. Les quelques longueurs de ce rĂ©cit autobiographique entament Ă peine ce moment de poĂ©sie.
Chaman
TSCHINAG Galsan