Ric Hochet rentre chez lui, se fait cuire un oeuf, prend une douche et ouvre lorsqu’on frappe à sa porte. Le voilà aussitôt tabassé, puis jeté d’une falaise. Dans l’eau un homme-grenouille attente de nouveau à sa vie. Ainsi vont les évènements de charybde en scylla. Héroïquement Ric s’en sort, rendant coup pour coup, s’échappant à bord de sa voiture de sport: « l’aventure c’est l’aventure » !
Les 78 albums parus en 47 ans ont fait de Ric Hochet un mythe. Cette création d’une nouvelle aventure du héros à partir de cases extraites des albums déjà existants aboutit à une juxtaposition de vignette où gestes et attitudes se succèdent comme dans la décomposition ou le ralenti d’un film. On n’en finit plus des coups, des chutes et des interjections de douleurs, le tout, forcément, dans le style de l’époque : rétro à souhait, graphisme et couleurs compris. Il y a paraît-il un scénario : il faut être malin pour le suivre tant les personnages sont multiples et perdus sous cette avalanche de visuels violents et comme sans but, regroupés sous 5 chapitres aux en-têtes et titres évocateurs. L’originalité frise l’incompréhensible et finit par lasser. Pour nostalgiques ados-adultes.