Ses recherches sur les gondoliers de Versailles mènent Pénélope, la conservatrice du château, à un colloque à Venise. Elle découvre une ville agitée par des menaces d’assassinat sur les écrivains français de la Sérénissime, soupçonnés d’être dépositaires d’un inestimable trésor. À Paris comme à Venise, une tête de chat coupée signale au récipiendaire sa fin prochaine. Flanquée de son tendre journaliste, Pénélope mène de front investigations et causeries artistiques. Ce roman offre une double optique, celle du mystère et celle de l’art. Au fil d’une enquête peu inquiétante, on se laisse aller au plaisir de l’érudition architecturale et picturale délivrée par l’auteur de Intrigue à Versailles (NB juin 2009). L’autre attrait du récit consiste en une promenade initiatique à travers des lieux secrets que le lecteur pénètre avec gourmandise. La documentation est précise et le vocabulaire à la hauteur, menuet de mots choisis apprivoisant les fastes des fêtes et des décors. Sa passion pour l’Histoire et l’histoire de l’art, Adrien Goetz la prolonge à travers ce livre cultivé, pertinent et impertinent.
Intrigue à Venise
GOETZ Adrien