En 1986, Eric Fottorino, vingt-cinq ans, entre au journal Le Monde comme rédacteur chargé de la Bourse et des matières premières. Tout en menant une carrière d’écrivain, il y reste jusqu’en 2011. Esprit curieux, opiniâtre et passionné, il devient reporter, rédacteur en chef, chroniqueur d’actualité, enfin maître d’oeuvre de la nouvelle formule de l’organe de presse, avant d’accéder à la direction de la rédaction, puis à la direction générale. Il préside ensuite pendant trois ans le Directoire, réussissant avec son équipe à redresser une situation économique quasi-désespérée. Précis, sensible et torrentiel, ce témoignage de l’intérieur sur l’un des grands journaux français se lit comme un roman. Éric Fottorino (Le dos crawlé, NB novembre 2011) s’identifie peu à peu au Monde et décrit en détail, au-delà de son formidable parcours professionnel, la vie d’une grande entreprise de presse confrontée aux difficultés de gestion, aux problèmes financiers et à l’inévitable passage au numérique. Les jeux de pouvoir, les appétits politiques et les pressions diverses forment un écheveau compliqué, mais le récit est bien structuré et le propos passionnant.
Mon tour du « Monde »
FOTTORINO Éric