De retour d’une classe de neige en Écosse, le car s’arrête dans un modeste restoroute pour le déjeuner. Tout le monde descend, exceptés Roberta dite Bobby, nouvelle arrivée mal intégrée, et Smitty, le « mauvais garçon » de la classe, consigné. Sur le parking, un type affublé d’un costume de carotte distribue des échantillons de jus. Anodin? Que nenni. Bientôt, toute la classe et le personnel du lieu sont, au mieux morts, au pire transformés en zombies. L’évidence se fait jour: il faut fuir, et vite. Le chauffeur du car est blessé, mais Pete, qui n’aime pas le jus de carotte, prend le relais. Où aller? Comment contacter les secours alors que tous les téléphones sont coupés?
Le roman démarre sans tergiverser: les zombies attaquent dès les premières pages. On fait connaissance avec le quatuor de rescapés au fur et à mesure, bien typés comme le genre l’exige; il y a la bimbo, l’intello, le rebelle et la nouvelle, un peu garçon manqué, qui est la narratrice. Des pointes d’humour, forcément un peu noir, allègent l’atmosphère. Le tempo ménage quelques plages de calme, pour recharger ses batteries et se poser des questions: comment? Pourquoi? Jusqu’où s’étend le phénomène? Quelques longueurs ou scènes répétitives, peut-être, ça patine parfois, mais l’écriture est vivante, un peu gouailleuse, les deux héros principaux attachants. Une bonne aventure.