AprĂšs avoir criĂ© Ă Liv, lâamie chĂ©rie, quâelle nâen a plus rien Ă faire dâelle, lâadolescente âon ignore son nom- sâenfuit loin du lycĂ©e, et de sa famille. Elle soliloque dans une marche Ă©puisante, au rythme de son pas dâourse lourde, sur lâobĂ©sitĂ© et les angoisses liĂ©es Ă son amour fou pour Liv. Son point de vue sur le surpoids – 90 kilos Ă 16 ans – , est inattendu : elle vit son corps comme une forteresse protectrice et sâĂ©tonne du malaise des autres Ă son Ă©gard. Ă la chienne Diane,  elle confie le bouleversement dâĂ©prouver du dĂ©sir pour le corps de Liv, dĂ©sir vĂ©cu comme la salissure, inenvisageable, de leur relation.
Ce texte trĂšs bref sonne avec justesse, comme un adieu angoissĂ© Ă lâenfance. Cependant, lâencouragement Ă sâaccepter, affectueux mais lapidaire, dâune amie ĂągĂ©e, tarit bien vite, et c’est dommage, ces flots de questionnement.