C’était malgré nous

À quarante-cinq ans, Paul vit avec sa femme Dominique dans une grande maison à Montpellier. Ils ont deux fils dont l’aîné a quinze ans. Paul a repris récemment le piano qu’il avait abandonné pour faire vivre sa famille. Sa rencontre avec un musicien de jazz bouleverse son existence ; il comprend qu’il doit vivre l’homosexualité qu’il a toujours refoulée, et se sépare de sa famille, emportant seulement son piano… C’est un drame pour son épouse qui l’adore, pour ses enfants auxquels on cache la cause de son départ, et pour sa mère qui détient un lourd secret familial et se croit fautive. L’auteur aborde son sujet et la psychologie de ses personnages avec subtilité et clairvoyance. Les caractères très différents de Dominique, de Paul et de sa mère sont décrits avec justesse, de même que la routine et le silence qui se sont peu à peu installés entre les époux. La situation vécue par le couple est bien analysée ainsi que les réactions diverses provoquées par leur rupture. La suite de l’histoire imaginée par Caroline Fabre-Rousseau dans ce premier roman tient en haleine le lecteur jusqu’à la fin.