Deux frères d’une même famille, Niko et Ivan, subissent au quotidien la violence de leur père, qui s’emporte plus particulièrement, et sans raison objective, contre Ivan. Celui-ci devient de plus en plus distant, violent, replié sur lui-même. Un jour où les coups du père se déchaînent contre sa mère, Ivan finit par le tuer, mais ce geste ne le libère pas de ses démons intérieurs pour autant.
À travers le regard de Niko (12 pages de son carnet apparaissent d’ailleurs à la fin du tome) se mettent en place les éléments d’un drame familial dont tout laisse à penser qu’il se reproduira à la génération suivante. Ce travail de décryptage des secrets de famille et de leurs conséquences mené par Pierre Makyo prend au final le dessus sur la relation entre les deux frères, point de départ du récit. Les couleurs sombres dès les premières pages plongent d’emblée le récit dans une atmosphère pesante, étouffante dont il peine à sortir, excepté avec l’apparition de certains personnages secondaires, comme la tante des deux garçons.