À la fin du Voyage vers l’outremonde (NB février 2012), Samien et Ephélide coulent des jours paisibles dans le Vomer. Ce bonheur cotonneux ne peut durer ! Les voici embarqués pour de nouvelles aventures sur la planète froide, Askhania. La jeune femme y est attirée par la célèbre école d’art de sa capitale tandis que Samien part à la recherche de son ami d’enfance Garwin ; il est responsable d’une garnison aux confins glacés du territoire où les Barwamis, natifs des lieux, contestent, dit-on, l’autorité de la Planète-mère.
Les deux héros ont grandi ! Désormais adultes, leurs personnalités s’affirment. Éphélide ose concrétiser son rêve : devenir artiste. Samien, adolescent dans l’âme, ne résiste pas à l’appel du Nord. Tous les ingrédients du roman d’aventure sont là. Mais pas uniquement : Colin Thibert mène aussi une réflexion sur la colonisation et ses impasses ; sur le choc des cultures aussi, la fantasy autorisant d’associer les pratiques magiques (des Barwamis) aux comportements rationnels (des colons). La romance et ses épreuves enfin ajoutent une note sentimentale sans mièvrerie à un roman qui joue habilement de tous les ressorts du romanesque.