Villa Bianca

Coco, une fillette de onze, issue d’une famille modeste, est fascinée par Lorenzo et Susanna, des jumeaux beaux et riches, point de mire de leur village du sud de la France. Quand Coco épouse Lorenzo, quelques années plus tard, elle concrétise ses rêves les plus fous. Mais Lorenzo et Susanna sont victimes d’un accident de voiture. La jeune femme, qui veille son mari et sa belle-soeur, se souvient de son enfance et d’une prédiction de sa grand-mère guérisseuse : « un jour, toi seule pourras en sauver un des deux ! » Danièle Saint-Bois reste fidèle à ses thèmes favoris (Marguerite, Françoise et moi, NB juillet-août 2009) et dépeint des passions troubles, un peu sulfureuses. L’évocation des emballements et des peurs de la jeune héroïne face à un destin trop grand pour elle est juste et sensible. L’auteur égratigne aussi, de sa plume élégante, les familles bien-pensantes qui dissimulent soigneusement leurs faiblesses, mais elle cède malheureusement à un goût prononcé pour le mélodrame qui décribilise un peu le récit.