Le journaliste et Ă©crivain polonais Mariusz Szczygiel est un « tchĂ©cophile » inconditionnel. Reportages, interviews, textes divers consacrĂ©s aux TchĂšques sont rassemblĂ©s, dans le mĂȘme esprit que Gottland (NB dĂ©cembre 2008). Ce quâil aime : leur amour de la paix et de la beautĂ©, exprimĂ© dans leur hymne national, leur gentillesse, leur modestie rĂ©fractaire Ă la moindre vantardise et surtout leur penchant Ă rire de tout, y compris dâeux-mĂȘmes, avec un humour souvent provocateur. EnvoyĂ© par son journal pour couvrir le sĂ©jour de BenoĂźt XVI en TchĂ©quie en 2009, il en profite pour expliquer, voire justifier, leur athĂ©isme quasi viscĂ©ral et leur ironie anticlĂ©ricale. Il prend aussi plaisir Ă mettre en scĂšne bon nombre dâartistes iconoclastes : le sculpteur David Cerny et le photographe Jan Saudek, champions de la dĂ©rision et, entre autres Ă©crivains, lâĂ©tonnant Egon Bondy, ami de Hrabal et figure de lâunderground. Un Ă©clairage particulier sur la TchĂ©quie, « usine du rire », dans un ouvrage bienveillant, rĂ©jouissant et instructif.
Chacun son paradis
SZCZYGIEĆ Mariusz