Ma mère à la fête

RAISSON Gwendoline, BARDOS Magali

Trois scènes type racontent les relations entre un garçon et sa mère. À l’occasion d’une fête à laquelle ils vont participer, le départ, le chemin pour s’y rendre, le repas et le retour révèlent une mère impulsive et peu discrète, presque « malotrue ». Un autre jour, du lever au départ, la mère ponctue les différents gestes du matin en affublant son enfant d’une litanie de petits noms d’animaux, que le garçon transpose dans son comportement à elle, tout en lui écrivant un poème avec ces mêmes noms d’animaux : c’est la fête des mères ! Les bons principes d’éducation, l’enfant les mime comme un singe savant, puis lui redit son poème.

 

Un tel paradoxe parental pourrait sans doute aussi bien s’appliquer à un père ! La mère, assez égocentrique, s’adoucit parfois d’un soupçon de tendresse. Le texte joue sur les consonances sans vraiment rimer, et les images caricaturent une jeune femme aux cheveux flamboyants, survoltée et souvent inconséquente. La typographie en écriture cursive précise l’angle d’approche situé au niveau de l’enfant, dans une relation à deux qui semble exclusive, mais l’affection circule peu. Son regard se teinte d’une critique qui met en relief ses incohérences, et semble plus relever du constat fait par un autre adulte.