Angelica Garnett, peintre, écrivain et nièce de Virginia Woolf, est la dernière représentante du cercle de Bloomsbury. Sous couvert d’un ouvrage de fiction, c’est en réalité sa propre histoire à différents âges de sa vie qu’elle livre ici à travers quatre textes. En ouverture, l’histoire d’une petite fille ayant de la peine à trouver sa place dans sa famille d’artistes et tentant de gagner attention et affection en usant de stratagèmes dérisoires. C’est la clé de la jalousie destructrice et irrésistible qui entachera, sa vie durant, l’amitié de la narratrice avec un couple français chez lequel elle vécut à l’âge de seize ans. L’histoire de cette amitié, puis celle d’une peintre âgée, riche et égocentrique, qui impose à un jeune couple d’artistes une amitié envahissante, sont les plus marquantes du livre et donnent lieu à une introspection minutieuse. L’écriture est sensible et subtile. La volonté de domination, la jalousie, la manipulation et ses conséquences dramatiques sont analysées un peu longuement mais avec lucidité.
Vérités non dites
GARNETT Angelica