L’homme de la Saskatchewan

Jack a accepté de rédiger l’autobiographie d’un joueur de hockey de l’équipe nationale du Québec, Isidore Dumont, métis né en Saskatchewan dont un grand oncle a participé à la rébellion contre les Anglais en 1885. Mais l’inspiration lui venant pour écrire son propre roman, il charge son petit frère Francis d’être son nègre. Il lui fournit les cassettes de l’interview qu’il a faite du hockeyeur. Francis se met au travail, réfléchissant à son nouveau métier d’écrivain, prenant conscience de l’engagement nationaliste du joueur alors que rôdent des individus louches. Jacques Poulin, auteur canadien connu (L’anglais n’est pas une langue magique, NB juin 2009) reprend les personnages de ses oeuvres précédentes. À travers eux, il mène une réflexion sur les guerres passées et perdues de sa province, sur le métier de romancier, sur l’amour du français et sa domination par l’anglais au Québec. Ce court récit plein de charme et de détours se lit avec plaisir et initie le lecteur français à l’histoire de la « Belle Province ».