L’eau noire

François, écrivain, est invité à passer une semaine sur le yacht de Brino, un ami qui a fait fortune dans la finance et lui a confié la rédaction de ses mémoires. Parmi les invités, Hélène, la compagne névrosée et alcoolique de François, une actrice américaine et son jeune amant, un chirurgien esthétique et un couple homosexuel. L’espace confiné du bateau exacerbe les tensions, les masques tombent, révélant les fragilités et les désespoirs. Entre des escales très « jet-set », cette petite communauté blasée bronze, somnole, pérore et cancane, sur fond de boissons fortes et de sexe, mais l’atmosphère s’alourdit. Fabrice Gaignault, journaliste à Marie-Claire, spécialiste des « people » et du show-biz (Aspen Terminus, NB juin 2010), pointe avec cruauté une société égocentrique menée par l’argent et le culte de l’apparence, dans un style parfois aussi caricatural que ses personnages et que la vacuité de leurs propos. Satire très appuyée et désenchantée.