Un samedi de Juin 1960 au cafĂ© Le Central Ă Belfort. De lâouverture Ă lâaube jusquâĂ la fermeture Ă minuit et demi, sous l’oeil du gĂ©rant et du personnel, les divers clients se succĂšdent et se croisent. Il y a les habituĂ©s qui viennent Ă heure fixe : ouvrier, professeur, dentiste, Ă©tudiant, ou Ă©pouse incomprise⊠Et les occasionnels qui intriguent⊠et derriĂšre chacun dâeux se dessine une histoire. Abandonnant les biographies de jazzmen dont il sâest fait une spĂ©cialitĂ© (Charlie, NB mars 2005), Alain Gerber se livre ici Ă une Ă©tude des moeurs provinciales du milieu du XXe siĂšcle qui, grĂące Ă son style alerte vivant et colorĂ©, nâest pas sans intĂ©rĂȘt. Il dĂ©taille, en observateur Ă©clairĂ©, la vie de ce lieu public, filme les allĂ©es et venues et imagine les pensĂ©es et le quotidien des acteurs. Toutefois lâabsence de chapitres ou de sĂ©parations et la multitude de personnages rendent la lecture parfois fastidieuse.
Le central
GERBER Alain