Le Goût du mezcal

SANDÍN Miguel

Après la mort accidentelle de sa femme, Augusto Cons démissionne de son poste de fonctionnaire et quitte sa Galicie natale. Il cherche désespérément du travail à Madrid, lorsqu’il tombe sur une petite annonce : « Écrivain paierait pour une bonne histoire. » Il est embauché par Eliseo Varela, auteur au dernier stade d’un cancer, qui a fait carrière au Mexique. Chaque jour, il doit lui raconter une nouvelle histoire ; mais peu à peu les demandes du vieil homme se diversifient : consigner sous la dictée un scénario de film, devenir critique littéraire et artistique pour un journal – activité grâce à laquelle Augusto rencontre une jeune journaliste. Que cherche exactement ce curieux employeur avec lequel il partage chaque jour une bouteille de mezcal ? Miguel Sandín, professeur et directeur d’une compagnie théâtrale, publie là son premier roman ; il sait ménager ses effets : lentement, mais progressivement, une machination se fait jour qui ne sera révélée qu’à la toute fin du récit. Chômeurs, journalistes ou écrivains, ses personnages sont sympathiques, attachants, crédibles, et l’histoire est bien campée dans l’Espagne des années quatre-vingt-dix. Un bon roman classique.