Trois amis mĂ©contents de leur sort : le lapin, de ses oreilles, le hibou, de ses yeux, le canard, de son grand bec, dĂ©cident dây remĂ©dier, chirurgie aidant. Sont-ils plus heureux aprĂšs ? Le roi ours, pour mieux entendre tout ce qui se dit, se fait greffer les grandes oreilles du lapin ; il entend tout. Bonne idĂ©e ?
Deux courtes fables animaliĂšres, Ă lâillustration minimaliste pleine dâhumour, pour rĂ©flĂ©chir. Ă quoi ? Ă notre sociĂ©tĂ© normative qui prĂ©fĂšre lâordre Ă la diversitĂ©. Ă la solitude de lâhomme au pouvoir, Ă sa cĂ©citĂ© ou Ă sa surditĂ©, entretenue par les flatteurs. La premiĂšre histoire est plus abordable que la deuxiĂšme : plus facile, en effet de sâidentifier au mĂ©content de nâĂȘtre pas comme tout le monde que dâĂ©prouver les angoisses dâun roi. Toutes deux constituent un bon point de dĂ©part pour apprendre Ă philosopher. Ce « petit livre rouge » nâest pas un brĂ©viaire, mais, en dĂ©pit de son air « gentil », un instrument de rĂ©sistance au conditionnement : ni la vĂ©ritĂ©, ni la diffĂ©rence ne sont confortables, mais la libertĂ© est Ă ce prix. Ă mĂ©diter Ă plusieurs.