Les cruelles étoiles de la nuit

À Uppsala, Laura, trente-cinq ans, mal dans sa peau, signale à la police la disparition de son père, universitaire retraité, veuf et septuagénaire, bizarrement introuvable. Dans des villages voisins, trois hommes âgés et solitaires sont sauvagement assassinés. On ne leur connaissait pas d’ennemis. Sous les frondaisons dorées de l’automne suédois, la commissaire Ann Lindell et son équipe arpentent les cours de ferme et fouillent les tiroirs, recréant patiemment le passé des victimes. Un serial killer s’en prendrait-il aux petits vieux ? Ils iront de surprise en surprise. C’est une nouvelle enquête de la policière préférée de Kjell Eriksson, auteur prolifique de polars scandinaves (Le cri de l’engoulevent, NB décembre 2010). On retrouve l’ambiance provinciale de sa région natale, évoquée en de longues et abondantes descriptions, et les problèmes sentimentaux d’Ann Lindell, mère célibataire. Le nombre de pistes ouvertes par les enquêteurs traduit bien leur perplexité. Cependant ce foisonnement ralentit le déroulement d’une intrigue finalement assez prévisible, au fur et à mesure que se révèlent la psychologie et les motivations des protagonistes, jusqu’à un dénouement un peu convenu. Plus un roman d’atmosphère qu’un véritable polar.