En l’an de grâce 1755, Anglais et Français se disputent le « nouveau monde ». Émilie, une jeune aventurière, a rassemblé autour d’elle une petite troupe hétéroclite à la suite du naufrage du navire qui l’emportait aux Amériques à la recherche de ses enfants. Ils cherchent un endroit paisible pour s’établir et vivre en harmonie avec leurs semblables . Mais rien n’est simple. Les Indiens peuvent être « sauvages », un pasteur tyrannique veut les supprimer, sans parler de déserteurs sans pitié et du beau colonel Andrews, mari d’Émilie et père des enfants, qui a juré de la perdre.
Ce troisième album de la série ne s’essouffle pas. L’énergie d’Émilie et son opiniâtreté n’ont d’égale que la confiance de ses compagnons et leur soif de liberté. Le scénario de Filippi est bien conduit, sans temps mort. On se trucide allégrement mais c’est pour la bonne cause ! Le dessin de Mezzomo, au pouvoir évocateur certain, est efficace et précis. Son trait fluide laisse de la place aux arrière-plans où la nature domine. Les amateurs d’Hugo Pratt trouveront une parenté certaine avec ses albums canadiens.