Regrettant que les souvenirs s’effacent aussi facilement, Benjamin Law rédige chaque année Le dictionnaire de la famille, qui répertorie toutes les anecdotes et les bons mots familiaux. Il ne reste plus qu’à s’y plonger pour se remémorer des passages tragi-comiques, pitoyables ou tendres de la vie de ce foyer d’origine chinoise, établi dans le Queensland australien, composé de deux parents et cinq enfants – dont Benjamin. Cours d’éducation sexuelle, visite des parcs d’attraction locaux, voyage au Japon, maison infestée de cafards, lubies paternelles ou maternelles, bagarres entre frères, film traumatisant : autant d’épisodes qui émaillent les vingt-trois chapitres de ces chroniques. La famille apparaît bien dotée en névroses et particularités pittoresques, épinglées sur un ton humoristique teinté d’autodérision. Aucune fausse pudeur : un chat est appelé un chat. On passe un bon moment, mais il manque de la verve et du tonus à une écriture sans relief pour en faire un ouvrage drôle – la traduction en est-elle la cause ?
Les lois de la famille
LAW Benjamin