Après un long séjour au Japon, un Français d’une cinquantaine d’années revient dans la région de Montpellier où sa grand-mère l’a élevé après la disparition de ses parents. Libre de toute attache, fortement marqué par la culture japonaise, l’homme entend savourer en paix toutes les nuances que lui inspirent ces retrouvailles personnelles avec le passé. Il enseigne le japonais et maintient à distance les quelques voisins que son charme courtois ne manque pas d’attirer. Jusqu’au jour où, contre toute attente, il tombe follement amoureux de la soeur d’un de ses élèves. Sur le scénario ténu d’une histoire banale, l’auteur (L’Amour est un fleuve de Sibérie, NB novembre 2009) brode quelques-uns de ses thèmes favoris : la mer, le Languedoc, une filiation étrangère, l’ambiguïté féminine… Malgré tout, l’alliance particulière de sa sensibilité et d’une grande intelligence, typique de son élégante écriture, domine. Elle force l’attention et gomme la banalité.
L’hiver d’un égoïste et le printemps qui suivit
MILOVANOFF Jean-Pierre