Soraïa est une très jeune fille marocaine, et vit avec ses parents et son frère Mehdi dans le Rif. Ses parents la forcent à aller, contre salaire, à Tétouan dans une famille aisée, où elle sera bonne à tout faire et pourra aller à l’école. Mais Mehdi n’y croit pas : il part à sa recherche, sa quête le menant d’un trafiquant de haschich aux policiers, d’un berger à un imam fanatique, de la misère à une école coranique. Pendant ce temps, c’est l’enfer pour Soraïa : travail épuisant, pas d’école, avances graveleuses du père jusqu’au viol,… Mehdi et Soraïa sauront-il se sortir de cette société archaïque ?
Cette BD montre de façon très réaliste le martyre des « petites bonnes » marocaines, au sein d’une société patriarcale où l’autorité est aux mains soit de la police, soit d’imams fanatiques. Le dessin est flou voire tremblé, parfois avec un certain charme impressionniste, mais ne permet pas toujours de comprendre qui est qui. Ce point, et le fait que l’histoire reste très manichéenne, fait que ce livre plaira surtout aux bonnes âmes déjà quelque peu convaincues.