Les Ailes de la tramontane

En 1922, près de Rivesaltes, la ravissante Camille, héritière d’un domaine viticole, tombe follement amoureuse d’un vendangeur saisonnier, un bel Espagnol. Elle en attend même un enfant… Scandale ! Son mari, nobliau fin de race, divorce aussitôt, mais sa mère, la féroce Adélaïde, persécute le jeune couple fraîchement marié. Bientôt naît Pau, élevé avec tendresse, mais la vieille est si dure, si insultante, que son gendre, constamment humilié, finit par la tuer. L’enfant se retrouve seul, entre deux serviteurs dévoués et trois grand-tantes, bigotes sans coeur. Intelligent et malheureux, va-t-il mal tourner ? Or, sur l’étang voisin, s’entraînent les pilotes d’hydravions de Latécoère : Mermoz, Saint-Exupéry… C’est de là que viendra l’espoir. Les personnages sont forts et violents, intransigeants, et leurs dramatiques aventures sont touchantes. Une solide documentation donne vie et épaisseur à ce roman dont le cadre est le pays natal de l’auteur. D’ailleurs le roman précédent, un policier (La Croix des Outrages, NB juin 2009), se situait déjà près de Collioure. On suit avec intérêt et empathie le destin chaotique de l’enfant, mais on reste un peu sur sa faim car le titre ne tient pas ses promesses. L’Aéropostale ne fait que passer…