Les larmes de Kibera (Les Munroe ; 3)

La série Les Munroe a pour cadre le Kenya et sa société à deux vitesses où les blancs sont restés puissants et se jalousent alors que de nombreux noirs vivent dans la misère et la violence. Robert Munroe (le père) est à la tête d’une plantation de café et doit se remarier avec la très belle Victoria Collins, fille de pasteur. Son fils cadet, Sean, a été emprisonné à la suite du meurtre de sa petite amie noire. Il a réussi à échapper à l’inspecteur Njoya. La soeur de Sean, Karen, est à sa recherche. Elle parvient à le retrouver dans l’immense bidonville de Kibera où pauvreté, violence et haine des blancs sont le lot commun. Elle y tombe dans un guet-apens. Quand Sean apprend que sa soeur est en danger, il s’y précipite. L’inspecteur Njoya à la recherche des assassins du père Causcu, un vieux missionnaire,  libère Karen aidé de Sean,  échappant de peu au lynchage du ghetto en colère. Le scénario de Christian Perrissin est solide, les personnages  bien identifiés et les rebondissements nombreux. Si la rivalité noirs contre blancs réserve peu de vraies surprises, en revanche elle est bien transplantée dans un contexte actuel. Le dessin de Boro Pavlovic est précis, équilibré et juste. Ceci est l’avant dernier album, et nous attendons donc encore la chute.