Le coeur en braille

Victor, élève de 5e, cancre invétéré,  vit seul avec son père, un toqué de Panhard. Un jour une camarade lui propose de l’épauler, le partenariat s’avère très efficace.  Bientôt les rôles s’inversent et c’est de lui dont elle a besoin. La cécité la menace, Victor doit l’aider à garder l’évolution de son mal secrète car ses parents veulent la placer dans une institution alors que Marie-José, douée pour le violoncelle, rêve d’intégrer une prestigieuse  école de musique. Le concours approche, une étroite collaboration s’installe, pourront- ils garder le secret ?

Cette sympathique chronique de collège s’inspire du roman d’Helen Keller. Le ton est drôle, souvent décalé, mais jouant sur une  corde faussement  naïve, pesante parfois. Le récit a tendance à s’étoffer de courtes digressions nourries de nombreuses allusions ayant trait à la littérature, l’Histoire et même la philosophie, pas toujours en accord avec l’âge des héros. L’intrigue offre une galerie de  protagonistes sympathiques, les relations entre Victor et son père sont émouvantes, la complicité ente les deux héros est évoquée avec sensibilité, cependant la comédie jouée afin de tromper l’entourage n’est vraiment pas crédible.