Adieu (Grand Prix ; 3)

MARVANO

À l’ombre des croix gammĂ©es, le sport auto continue. Les grands prix se succĂšdent, tandis que le rĂ©gime nazi se met en place. Janvier 1938 : Bernd bat le record de vitesse sur route. Mars de la mĂȘme annĂ©e c’est l’Anschluss. Deux mondes qui pourraient s’ignorer, se heurtent dans une lourde ambiance de confrontation politique et d’espionnage. ChoyĂ©s, les hĂ©ros sont plus ou moins consciemment complices, tandis que les faibles ou les parias sont vouĂ©s Ă  la mort.

AnimĂ©s par un dessin fluide et rĂ©aliste, les personnages rendent compte, avec un grand souci documentaire, d’une pĂ©riode oĂč s’exprimaient les sentiments les plus extrĂȘmes. HĂ©roĂŻsme pour les uns, cynisme et lĂąchetĂ© pour les autres, maniĂšre de dire que l’Histoire est multiforme. Le trait vif et les couleurs claires dominent, renforçant le contraste avec les scĂšnes les plus sombres. Quelques pages spectaculaires illustrent, en parallĂšle, les dangers de la course automobile et l’arrogance hitlĂ©rienne. En surimpression sur les images sportives, les rappels historiques font rĂ©flĂ©chir.