Entre 1780 et 1862, s’entrecroisent les destins de cinq femmes, aristocrates, toutes originaires de Courlande, territoire balte tour à tour annexé à la Pologne et à la Russie, aujourd’hui province de la Lettonie indépendante. Ce sont Anna-Dorothéa, deux de ses filles, Wilhelmine et Dorothée et deux autres Courlandaises, Judith et une autre Dorothée. Elles ont eu plusieurs maris et beaucoup d’amants, ont fréquenté les plus grands : le tsar de Russie, l’empereur Napoléon III, Metternich, Guizot… et ont influencé la politique européenne en cette période agitée. Si cet ouvrage révèle un énorme travail de documentation, il n’est pas facile à lire, contrairement au précédent (Madame Tallien, NB novembre 2006). Le lecteur est étouffé sous les nombreux extraits de correspondance, la similitude des prénoms prête maintes fois à confusion et même l’histoire européenne est difficile à suivre malgré l’index et les repères chronologiques en annexe. L’écriture dense et les nombreuses digressions ne suffisent pas à alléger l’histoire de ces femmes qui avaient su s’imposer par leur charme, leur intelligence et leur pouvoir de séduction
Les dames de Courlande : égéries russes au XIXe siècle
KERMINA Françoise