Marceau a la trentaine désabusée. Bel homme, il travaille dans une librairie spécialisée dans les livres anciens, tenue par le mystérieux P.B., vieillard très élégant. Sa vie parisienne est riche d’amis, de rencontres d’un soir et d’alcoolisme mondain. Depuis que Delphine l’a quitté huit ans plus tôt, il considère les femmes exclusivement comme des objets sexuels, allant jusqu’à avoir des relations tarifées avec une escort-girl pour assouvir ses fantasmes. Jusqu’au jour où son regard croise celui de Junie, promesse d’une passion dévastatrice. Guillaume de Sardes (Giovanni Pico, NB mars 2008) signe ici un petit livre éthéré, très masculin, dans lequel la femme n’est pas présentée sous son plus beau jour. Il détaille les relations sexuelles de son héros avec un langage très cru, à la limite de l’obscénité. En dehors de cela, ce roman n’a rien d’original : ce phallocrate qui se perd dans une passion dévorante a des aînés bien plus prestigieux… Rien d’inoubliable dans cet ouvrage, si ce n’est le personnage du libraire. Mais de qui Guillaume de Sardes s’est-il donc inspiré ?
Le dédain
SARDES Guillaume de