Malgré les récents accords de paix, les haines et les règlements de comptes provoqués par la guerre civile sont encore présents en Ulster. Jack Lennon, policier catholique de Belfast, souffre de la méfiance de ses collègues protestants. En dépit des consignes de sa hiérarchie, il recherche sa fille Ellen, disparue avec son ex-femme dans de troubles circonstances. Au fil de son enquête, flics pourris, indicateurs et hommes de main tombent allègrement. Un vieux chef de gang grabataire, qui tire les ficelles, et deux tueurs à gages s’affrontent… La mise en place des acteurs et du décor, un peu laborieuse, demande une attention soutenue. Les éléments de l’intrigue s’emboîtent ensuite sans grandes surprises, dans un climat de violence d’un réalisme assez cru qui trouve son paroxysme dans une longue scène finale apocalyptique. Dans un style incisif, Stuart Neville (Les Fantômes de Belfast, NB octobre 2011) anime des personnages complexes mais prévisibles, sujets pour certains à des visions oniriques surprenantes… Message d’espoir assez classique pour finir : l’enfant porteur d’avenir, après la liquidation des fantômes du passé.
Collusion
NEVILLE Stuart