En seize chapitres concis, illustrés de dessins sommaires mais pleins d’humour, le siècle actuel fait l’objet d’interrogations : peut-on imaginer une nouvelle « Renaissance » au bénéfice du numérique, des femmes et de l’écologie ? Mesurant pleinement la complexité croissante de la vie en société, l’auteur souligne l’incertitude des prévisions à long terme mais refuse de s’enferrer dans le court terme, fût-il dramatique, ce qui le conduit finalement à l’optimisme. Ce septuagénaire, journaliste dans l’âme, jette un regard lucide sur le monde, mais se refusant à jouer les Cassandre, se réfugie dans un « quand même » ambigu. Son essai réfléchi fourmille d’exemples et de citations bien venus ; agréable à lire et à méditer, il aboutit à une conception de l’existence très personnelle fondée sur une « sagesse modernisée » essentiellement laïque, « compte tenu de l’anémie inexorable des religions révélées ». Il appartient à chacun de se satisfaire ou non de ce positivisme revendiqué.
Aimer (quand même) le XXIe siècle
SERVAN-SCHREIBER Jean-Louis