Chassée de chez elle par une mère acariâtre, Mélanie est devenue serveuse à Montréal. Ravissante, la jeune femme suscite l’admiration de la gent masculine. Malheureusement, elle manque de discernement dans le choix de ses amoureux. Même s’il l’a sauvée de deux voyous, succomber aux belles paroles de Pierrot, écrivain fauché à l’inspiration parcimonieuse, n’est pas la meilleure décision à prendre. Le cinquantenaire, trompeur et manipulateur, influera sur le destin de la douce et naïve Mélanie au-delà de ce qu’elle aurait pu imaginer. Yves Beauchemin est un écrivain prolifique (Les émois d’un marchand de café, NB octobre 1999). Son écriture vivante se distingue par une richesse de vocabulaire savoureuse, incluant des mots familiers et des expressions québécoises. Mais elle est au service de personnages schématiques dans une intrigue si rocambolesque qu’elle en devient tragi-comique. À côté de l’irrésistible jeune femme au coeur d’artichaut, de la méchante mère et des vieux séducteurs sur le retour, quelques personnages rapidement esquissés apportent un peu de chaleur humaine à cette lecture facile, divertissante mais manquant de portée et de subtilité.
La Serveuse du Café Cherrier
BEAUCHEMIN Yves