Recueillie quelque temps par Fernand, Diamanka, la Vénus du Dahomey, est soignée de sa toux par des injections « d’héroïch » qui la soulagent, mais provoquent une irrépressible addiction. Dans une période d’égarement, elle libère le serpent python du docteur dont l’épouse trouve la mort. Échouant dans un cabaret dont le patron la tient en lui mesurant le produit miracle, elle devient la vedette du spectacle. Son frère Djiba parviendra-t-il à la libérer ?
La sauvage supposée, parfois plus civilisée que ses maîtres, va préférer la révolte à l’humiliation. Critique acerbe de certains bien pensants du 19e siècle, le récit décrit avec une certaine violence le racisme et le cynisme des montreurs de sauvages. Dans les descriptions des milieux cossus, comme dans les irruptions dans les bas-fonds urbains, le dessin reste net et anime correctement des personnages aux visages découpés. Le corps généreux de la belle amazone se fond dans des décors bistre ou glauques tandis qu’elle brandit sans pitié son sabre tranchant.