Harry – seize ans- vit sur une île de la côte ouest des États-Unis. Son père a pris le large à sa naissance et sa mère, alcoolique et grande gueule, a fait le vide autour de sa caravane. Guère acharné à l’école, Harry, livré à lui-même, a fait de la forêt son domaine. Ses larcins fréquents dans les demeures des estivants lui valent un séjour dans un centre d’éducation fermé de haute sécurité – il s’en évade. Épris de liberté, fasciné par les avions, il « emprunte » un Cessna qu’il fracasse à l’atterrissage. Le FBI, la brigade anti-terroriste et le shérif à ses trousses, il part à nouveau en cavale.Ce Robinson si peu préparé aux contraintes de la vie en société est confondant de candeur, ses fans sur le net se multiplient et c’est la deuxième fois qu’une romancière française s’intéresse à ses exploits (cf. Le garçon qui volait des avions, d’Élise Fontenaille, NB juin 2011). Pascale Maret lui donne la parole et l’on suit la maturation du jeune aventurier solitaire, son enthousiasme, son obstination à réaliser son rêve – voler – Son souci de tout raconter, sa franchise. Ses regrets sincères ont attendri certaines de ses victimes et des clubs lui ont proposé des cours de pilotage après la peine de prison infligée au début de 2012. Sans une plainte pour une enfance cabossée qu’on lit entre les lignes, il touche aussi les lecteurs.
La véritable histoire d’Harrison Travis hors-la-loi, racontée par lui-même
MARET Pascale